- obligeamment
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obligeammentadv. D'une manière obligeante.⇒OBLIGEAMMENT, adv.D'une manière obligeante, avec amabilité, courtoisie. La mercerie, mesdames? dit-il obligeamment, allez à gauche, tenez! Là-bas, derrière la bonneterie (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p.620). Ces messieurs (...) s'étaient mis à arrêter les diligences. On peut donner cela pour de la politique, si l'on tient à en parler obligeamment. Mais on les a accusés aussi de l'assassinat d'un notaire (POURRAT, Gaspard, 1925, p.134). Il est aujourd'hui admis qu'un journal quotidien tirant à moins de 200000 ex. ne peut pas boucler son budget. Les chiffres ci-dessous, qui nous ont été obligeamment communiqués par le directeur d'un grand journal parisien, le démontrent sans phrases (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p.84).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. [Mil. XVIIe s. (PERROT D'ABLANCOURT, s. réf. ds RICH. 1680)] 1657-62 (PASCAL, Pensées, éd. L. Lafuma, n° 597). Dér. de obligeant, part. prés. adj. de obliger; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:109.
obligeamment [ɔbliʒamɑ̃] adv.❖♦ D'une manière obligeante, avec obligeance. || Un privilège dont il me fait obligeamment profiter (→ Entrée, cit. 15). || Comme vous me l'avez obligeamment proposé… — (Souvent au XVIIe). Courtoisement, poliment (→ ci-dessous, cit. La Bruyère).1 Le faux dévot ou ne croit pas en Dieu, ou se moque de Dieu; parlons de lui obligeamment : il ne croit pas en Dieu.La Bruyère, les Caractères, XVI, 27.1.1 On me fait attendre dans un Office où Jasmin m'offre obligeamment tout ce qui peut servir à me réconforter.Sade, Justine…, t. I, 70.2 Deux jours après, je fus présenté à Sa Sainteté : elle me fit asseoir auprès d'elle. Un volume du Génie du Christianisme était obligeamment ouvert sur sa table.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 250.
Encyclopédie Universelle. 2012.